Seldjoukides:
Empire turc Seldjoukide (1037 - 1194)
Les Seldjoukides, Seljoukides ou
Saljûqides (turc : Selçuk, Seltchouk; arabe : السلاجقة, as-Salâjiqa;
persan : سلجوقيان, Saljûqiyân) sont les membres d'une tribu
d'origine turque qui a émigré du Turkestan vers le Proche-Orient
avant de régner sur les actuels Iran et Irak ainsi que sur l'Asie
mineure entre le milieu du XIe siècle et la fin du XIIIe siècle.
Origines
Famille issue de la tribu turque oghouze des Kinik vivant à
l'origine au nord de la mer d'Aral, les Seldjoukides régnèrent sur
le royaume des Oghouzes (turc Oğuz) à partir de 990. Ils portaient
le titre de « Yabgu » et leur territoire mesurait environ un million
de km2. Cette famille qui, auparavant, avait possédé le Beylik de la
tribu Kınık, fournissait le chef héréditaire de cet État, chef qui
portait le titre de « subaşı». Le subaşı Dukak Bey, tué, vers 903,
avait été remplacé par Selçuk (Seldjouk) Bey, chef éponyme de la
dynastie. Les Seldjoukides se convertirent au sunnisme au Xe siècle,
au moment où ils migrèrent vers le sud sous la conduite d'un chef
nommé Seldjouk, et devinrent une forte puissance militaire. Ils
s'emparèrent tout d'abord du Khorassan, une province de l'est de
l'Iran auparavant gouvernée par les Ghaznévides, et poursuivirent
leur conquêtes à partir de cette base. En 1038, le petit fils de
Seldjouk, Tuğrul Bey, se proclama sultan de Nichapour, puis s'empara
de Baghdad (1055), libérant le calife abbasside de la pression
chiite de la dynastie des Bouyides. Celui-ci confirma son titre de
sultan.
Le neveu de Tuğrul Bey, Alp Arslan (1063-1072) lui succéda, fondant
et administrant le Grand Empire Seldjoukide à partir de sa capitale,
Rayy (actuelle Téhéran). C'est sous son règne et celui de son fils
Malik Shah Ier(1072-1092) que l'empire des Seldjoukides en Iran
atteignit son apogée, grâce en partie à leur ministre persan, Nizam
al-Mulk. En 1071, Alp Arslan vainquit l'Empereur Byzantin Romain IV
Diogène à la Bataille de Manzikert (Malazgirt) au nord de Van. Ce
faisant, il donnait naissance à une autre branche de la dynastie :
celle des Seldjoukides de Roum, ou d'Anatolie. Cependant, dès la fin
du règne de Malik Shah, en Iran, la guerre civile reprit le dessus.
Le Khorassan échappa à la tutelle turque à la mort de Sanjar
(1118-1157) dans une révolte des Oghouzes, tandis que les Atabeys (gouverneurs
locaux) dirigeaient dans les faits l'Iran, l'Irak, la Syrie et la
Jezirah, et que plusieurs lignées éphémères se créaient en Syrie et
à Kerman. Le dernier sultan Seldjoukide d'Iran, Tuğrul ibn Arslan
(1176-1194), mourut dans la guerre qu'il avait imprudemment
déclenchée face aux Shahs du Khwarezm.
La lignée des Seldjoukides de Roum, quant à elle, perdura jusqu'en
1307, résistant tant bien que mal aux croisades et aux dissensions
internes. Cependant, à partir de 1276 et de l'arrivée de l'Ilkhanide
Abaqa, les Seldjoukides perdirent quasiment tout pouvoir, bien que
la monnaie ait été frappée en leur nom jusqu'en 1302.
Une branche christianisée des Seldjoukides régna sur le royaume
géorgien d'Iméréthie en la personne de David IV Narin né de l'union
en 1224 de Mughith ed-din prince d'Erzeroum et petit-fils de Kılıç
Arslan II avec la reine Rousoudan Ire de Géorgie.
Première branche : Les Grands Seldjoukides, ou Seldjoukides d'Iran
Tuğrul Ier Bey (1040-1063), premier sultan de la dynastie
Alp Arslan (1063-1072)
Malik Shah Ier (1072-1092)
Mahmud Ier (1092-1093)
Berk-Yaruq (1093-1105)
Malik Shah II (1105-1105)
Muhammad Ier (1105-1118)
Mahmud II 1118-1131)
Dawud (1131-1132)
Tuğrul II (1132-1133)
Ghiyath ad-Dîn Mas`ûd (1133-1152)
Malik Shah III (1152-1153)
Muhammad II (1153-1160)
Ghiyath ad-Din Suleyman Shah (1160-1161)
Mu'izz ad-Din Arslan (1161-1176)
Tuğrul III (1176-1194)
Deuxième branche : Les Seldjoukides de Rum ou d'Anatolie.
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