Izmir, “la Belle” antique ville de Smyrne, “pays de la Mère Sacrée”,
troisième grande ville de Turquie, avec une population qui atteint 3
millions d’habitants, se trouve en plein centre géographique et
commercial de la région égéenne. C’est une des villes turques les
plus plaisantes, avec ses rues ombragées de palmiers, ses promenades
étonnantes et ses maisons ravissantes. Le soleil brûlant d’été est
rafraîchi par les vents imbat qui soufflent de la mer.
Au début du 20ème siècle, Izmir était un centre de commerce et de
foires qui rivalisait avec Istanbul. Célèbre aussi pour ses raisins
secs, raisins sans pépins, figues, amandes, calèches, festivals de
printemps, eau de Cologne Altın Damla (Goutte d’or) et narghilés
(pipe à eau).
Tous les types de cotons et textiles ainsi que les produits
agricoles; tabac, raisins, figues, olives et huiles d’olive sont
acheminés du port d’Izmir vers le monde entier. Aujourd’hui Izmir
est considéré comme le plus grand centre portuaire d’exportation de
Turquie.
Le rythme de vie en accord avec le climat agréable y est décontracté.
Même les chauffeurs de taxi sont dans une certaine mesure plus
détendus que leurs confrères istambouliotes et conduisent de façon
plus civilisée (c’est tout dire!). Les vitrines dans les quartiers
chics sont la preuve de l’intérêt pour la mode des habitants et de
l’importance qu’ils donnent à l’élégance, que ce soit pour un
jogging le long de la côte ou lors de ballades à travers les rues
piétonnières et les cafés sous les palmiers gigantesques. Ce qui
explique pourquoi la ville mérite d’être appelée Izmir la Belle.
La vie nocturne y est également très animée. Il y a tout ce que l’on
peut attendre d’une ville moderne: boites de nuit, discothèques,
excellents restaurants (des meyhane sur le Birinci Kordon -front de
mer- aux restaurants luxueux des rues attenantes).
Profiter de la douceur de l’air lors d’une promenade en calèche est
une façon de terminer la journée en se détendant agréablement.
Le peu d’intérêt touristique pour Izmir même, l’a
épargnée en un sens des problèmes qui se font ressentir dans la
région, ceux ci dus à la vague importante des adeptes du soleil.
Izmir se trouve à égale distance de tous les sites antiques
et stations balnéaires de l’Egée Centrale. Etant donné l’attrait du
soleil, de la mer et du sable, il est pratiquement impossible que
vous vous arrêtiez longtemps à Izmir. Même si l’endroit est propice
aux escales; quand vous arrivez par bateau, naviguez le long de la
côte ou prévoyez une excursion dans les cités antiques (Ephèse ou
Sardes) et les villages de montagne environnants. Le contraste est
grand entre la richesse archéologique des environs, le fait que
Homère y ait vécu, et la médiocrité historique surprenante de la
ville.
La destruction par le feu d’Izmir au cours de la Guerre
d’Indépendance en 1922 a effectivement coupé les liens de la ville
avec son passé. Cependant l’Izmir moderne est un endroit agréable
pour vivre et une ville véritable, dans le sens où ce n’est pas une
ville principalement touristique. Izmir mérite bien d’être vue.
Les quelques vestiges de l’ancienne Izmir valent encore la peine
d’être visités et le meilleur endroit pour commencer est Kadifekale
(Fort de Velours). Alexandre le Grand avait choisi ce flanc de
montagne comme centre de sa ville, et c’est le meilleur emplacement
pour avoir une vue d’ensemble sur Izmir moderne et la quasi-totalité
de tout ce que l’on peut voir du site. Les vestiges du Fort et les
murs sont assez bien préservés, autour quelques “jardins de thé” et
des restaurants pour se récompenser de la grimpée (vous n’êtes pas
obligé de monter à pied).
Les autres sites qui méritent une brève visite sont: l’Agora
romaine, que l’on peut apercevoir de Kadifekale au Nord-Est et son
équivalant plus moderne le “Bazar”. Prenez le temps d’explorer les
rues justes au-dessus de l’Agora, là s’y trouvent encore
quelques-unes des rares maisons grecques.
L’originalité du bazar tient de ce qu’il représente une fenêtre sur
la vie quotidienne turque, contrastant avec le célèbre Kapalıçarşı
(Grand Bazar) d’Istanbul, beaucoup plus grand. Le marchandage tourne
cependant plutôt autour des râteaux, pioches et barattes que des
cuirs ou bijoux. Il y a dans ce bazar de ravissants cafés, mosquées,
ateliers cachés dans les ruelles ombragés par des treilles de vignes,
ce qui donne l’impression d’être dans une oasis.
Les oeuvres d’art déterrées lors des fouilles dans les environs de
la ville ont été transportées au Musée Archéologique, le plus ancien
musée de la région, actuellement dans leurs nouveaux locaux à Konak.
Pour bien comprendre les civilisations égéennes, nous vous
recommandons chaudement de visiter ce musée.
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Ville située sur la côte égéenne de la province romaine d'Asie, près
de l'Izmir turque. Elle fut reconstruite sur un site ancien au IIIe
siècle av JC et devint l'une des villes les plus prospères d'Asie
Mineure. C'était un port naturel dans une région fertile, célèbre
pour sa beauté et ses magnifiques constructions. L'Eglise y fut
probablement fondée par des prédicateurs venus d'Ephèse (Actes
19:10). Elle se heurta à l'opposition des Juifs et reçut la promesse
d'une vraie couronne pour sa fidélité (Apocalypse 2:9), image qui
faisait allusion à la richesse et à la renommée historique de la
ville.
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En contraste avec l’église de Smyrne, nous voyons la profession
chrétienne tomber rapidement, de tous côtés, dans un état laodicéen,
dans lequel ceux qui professent suivre celui qui n’avait pas où
reposer sa tête, rivalisent d’ardeur pour s’assurer pouvoir et
influence dans le monde...
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Si le message à Ephèse place devant nous l’état de
l’Eglise dans les derniers jours de l’époque apostolique, celui
adressé à Smyrne décrit de façon frappante la condition de l’Eglise
durant les années de persécution qu’elle a connues pendant deux
siècles après le départ des apôtres.
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L’assemblée à Ephèse est décrite comme extérieurement unie et
séparée du monde ; mais ayant abandonné son premier amour : elle est
aux yeux de Christ une église déchue. Elle est invitée à se repentir
: faute de retrouver son premier état, elle perdra sa position de
témoignage devant le monde. Hélas ! il n’y a pas eu un tel retour de
l’Assemblée dans son ensemble ; aussi bien, jusqu’à la fin de son
séjour sur la terre, l’Eglise est vue comme une Eglise déchue. Il
peut certes y avoir des réveils, et des croyants qui ici et là sont
des vainqueurs, mais ce qui est considéré sur la terre comme étant
l’Eglise, est déchu et cesse d’être un vrai témoin pour Christ. Ne
remplissant plus ce rôle devant le monde, elle se conforme
graduellement à lui ; et, dans sa dernière étape, elle en arrive à
être le monde. Une fois enlevé tout ce qui est de Christ au sein de
la chrétienté, il ne reste plus qu’une grande profession sans
réalité qui tombe sous le même jugement que le monde. Dans la
fraîcheur du premier amour, l’Eglise était entièrement séparée du
monde et ce dernier n’avait pas d’influence sur elle. Les séductions
de ce monde n’ont pas d’attrait pour un coeur que satisfait l’amour
de Christ. L’abandon du premier amour, que ce soit chez un individu,
ou dans l’Eglise dans son ensemble, ouvre la porte au monde, qui
peut alors pénétrer et affirmer sa puissance. Quand l’Eglise
abandonna son premier amour, elle fit le premier pas qui conduit
vers le monde, là où Satan habite.
Il convient alors de se souvenir que, dans la période de Smyrne,
l’Eglise est déjà une Eglise déchue. Dans son tendre amour, le
Seigneur s’occupe de cette Eglise déchue d’une manière qui arrêtera
pour un temps son déclin. Le Seigneur la fait passer par la
fournaise de l’affliction. Ephèse était sans reproche devant le
monde, mais déchue devant Christ. A la suite des voies du Seigneur
envers elle, Smyrne fut persécutée par le monde, mais fut fidèle
devant le Seigneur.
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V. 8 :
Le Seigneur se présente à cette église dans la gloire de sa Personne,
comme le premier et le dernier et, dans la gloire de son oeuvre,
comme celui qui a été mort et qui a repris vie.
Rien n’est plus propre à soutenir et encourager ceux qui sont
appelés à rencontrer la puissance de Satan et à affronter le martyre
que de savoir qu’ils sont dans les mains d’une Personne divine - le
premier et le dernier - celui qui existait avant toute puissance
adverse, et qui demeurera quand le dernier ennemi aura été mis sous
ses pieds ; celui qui, par conséquent, est au-dessus de tout. Le
Seigneur peut certes se servir de l’hostilité de l’ennemi pour faire
passer son peuple par l’épreuve, mais s’il est le premier et le
dernier, aucune puissance du diable ne peut finalement prévaloir
contre ceux qui sont à lui. Bien plus, s’ils sont appelés à endurer
une mort de martyr, Christ lui-même a marché devant eux dans ce
chemin, car il a souffert la mort de la main de l’homme. Il a été
mort et a repris vie ; apparemment défait et vaincu, il remporte la
victoire sur le dernier et le plus grand des ennemis. La mort n’a
pas pu prévaloir contre lui et, par conséquent, elle ne prévaudra
pas non plus contre ceux qui sont à lui.
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V. 9 :
S’étant présenté d’une manière si heureusement appropriée à leur
état et à leurs circonstances, le Seigneur révèle à ces saints dans
la souffrance que tout est sous son regard. "Je connais" dit-il. Il
veut qu’ils réalisent que les épreuves qu’ils traversent, les
circonstances où ils se trouvent, l’opposition de Satan qu’ils
peuvent avoir à rencontrer et les souffrances auxquelles ils peuvent
encore avoir à faire face, lui sont toutes connues.
Il n’en est pas autrement aujourd’hui. Nos épreuves, nos
circonstances, l’opposition que nous pouvons avoir à rencontrer,
soit à l’intérieur du cercle chrétien, soit à l’extérieur, sont
toutes connues de celui qui, étant le premier et le dernier, peut
voir la fin dès le commencement. Cependant, s’il est le premier et
le dernier, ayant toute la puissance dans ses mains, pourquoi
permet-il que son peuple passe par l’épreuve ? N’est-ce pas parce
qu’il a non seulement toute puissance dans ses mains, mais aussi
l’amour parfait dans son coeur ? L’amour divin sait parfaitement que
les épreuves sont nécessaires à notre bénédiction et, parce qu’il
nous aime, il envoie des épreuves selon cette parole : "Celui que le
Seigneur aime, il le discipline" (Hébreux 12.6). Nous pouvons perdre
notre premier amour pour le Seigneur, mais son amour à lui ne
faiblira jamais. "Jésus... ayant aimé les siens qui étaient dans le
monde, les aima jusqu’à la fin" (Jean 13.1). Si, dans son amour
invariable, il doit nous faire passer par l’épreuve, c’est pour
notre profit, afin que nous participions à sa sainteté. Connaissant
toutes choses, il savait d’où l’Eglise était déchue et dans quelles
profondeurs elle tomberait encore. Celui qui est le premier et le
dernier s’occupe de nous selon sa parfaite connaissance et son amour
infini. Dans ses soins à notre égard, non seulement il nous
discipline pour les manquements passés, mais il veut aussi nous
former dans le temps présent selon sa propre sainteté et nous
préparer pour les choses que nous pouvons avoir encore à rencontrer
dans l’avenir.
Le caractère distinctif de ces saints n’était pas les oeuvres, mais
la souffrance. Les saints d’Ephèse étaient des faiseurs d’oeuvres et
ceux de Smyrne connaissaient de grandes souffrances. Souvenons-nous
que souffrir est un aspect du service, tout comme faire des oeuvres.
Le Seigneur a permis que les épreuves aux jours de Smyrne aient un
triple caractère : souffrances de la part du monde, pauvreté due aux
circonstances et opposition du diable.
Une église qui a perdu son premier amour est en danger d’être
entraînée dans le monde ; pour arrêter cette dérive, le Seigneur
permet que le monde la persécute. Bien plus, une église qui est
entraînée vers le monde risquera toujours d’adopter les méthodes du
monde, et d’essayer de faire prospérer les intérêts du Seigneur en
usant des richesses terrestres et en se servant de la puissance et
de l’influence du monde. Combien différente était l’Eglise du début,
composée principalement de pauvres, n’ayant ni la puissance ni la
faveur du monde. Alors vraiment ils étaient enrichis d’"une grande
puissance" et d’une "grande grâce" (Actes 4.33). Mais c’était une
force spirituelle et cette grâce avait une autre origine. Prévoyant
ce danger, le Seigneur dépouilla l’église de Smyrne d’une manière
telle qu’ils étaient pauvres dans les choses qui, pour le monde,
sont un gain, comme la richesse, la puissance et l’autorité, et cela
afin de les rendre riches dans son estimation. Ainsi le Seigneur
peut dire de cette église : "Je connais ta tribulation, et ta
pauvreté (mais tu es riche)". Il vaut bien mieux être pauvre aux
yeux du monde et riche dans l’estimation du Seigneur, qu’être comme
l’Eglise dans sa dernière étape, riche et enrichie, mais aux yeux du
Seigneur "le malheureux et le misérable, et pauvre" (3.17).
Hélas ! En contraste avec l’église de Smyrne, nous voyons la
profession chrétienne tomber rapidement, de tous côtés, dans un état
laodicéen, dans lequel ceux qui professent suivre celui qui n’avait
pas où reposer sa tête, rivalisent d’ardeur pour s’assurer pouvoir
et influence dans le monde. Aux jours de Smyrne, pour enrayer le
glissement vers le monde, le Seigneur utilisa la persécution, qui
entraîna l’appauvrissement des saints. Mais, l’ennemi chercha d’une
autre façon à semer la confusion dans l’assemblée et à l’attirer
dans le monde. Aux jours de Smyrne, l’Eglise dut faire face à
l’opposition de ceux qui insistaient sur des principes juifs et
cherchaient ainsi à attirer l’Eglise dans une religion mondaine. Le
mot "juif" est probablement utilisé dans un sens figuré, pour
désigner ceux qui, comme les juifs, se glorifiaient d’un système
cérémonial héréditaire de sacrements, qui associait la religion au
monde et cherchait à la rendre attrayante pour la chair au moyen
d’édifices magnifiques, de vêtements somptueux et de cérémonies
grandioses. L’ennemi s’efforçait ainsi de faire du christianisme un
système, qui, tout en étant très agréable pour la chair, tient l’âme
à distance de Dieu. De plus, un tel système nécessite une
sacrificature humaine selon le modèle juif, car, comme cela a été
justement dit : toutes les fois que le monde est lié à la religion,
une sacrificature doit être introduite, car le monde, comme tel, ne
peut pas et ne veut pas se tenir devant Dieu.
On peut bien comprendre que ces docteurs judaïsants paraissent sur
la scène dans des temps de persécution, car leur enseignement
offrait un moyen spécieux d’y échapper. L’apôtre Paul demande : "Si
je prêche encore la circoncision, pourquoi suis-je encore persécuté
? - alors le scandale de la croix est anéanti" (Galates 5.11). La
loi, avec ses édifices imposants, ses cérémonies somptueuses et son
rituel chargé d’ornements, reconnaît la chair et s’adresse à elle.
Si nous acceptons de reconnaître la chair et adoptons ses méthodes,
le monde n’aura pas d’objection à être religieux et, au lieu d’être
persécuteur, commencera à protéger un christianisme corrompu
correspondant à ses goûts. L’attaque du diable contre l’Eglise dans
la période de son histoire représentée par Smyrne, prit une double
forme. D’abord, il chercha à saper ses fondements en l’associant au
judaïsme. Devant l’échec de cette attaque, il s’opposa à elle par la
persécution. C’est toujours ainsi qu’agit le diable. Aiguillonné par
la naissance du Seigneur, il montra d’abord sa méchanceté en
essayant la corruption, quand Hérode chercha le petit enfant sous
prétexte de vouloir lui rendre hommage. N’y ayant pas réussi, le
diable chercha à détruire l’enfant par la violence, en tuant tous
les enfants de Bethléhem. De même, lors de la première prédication
de l’évangile en Europe, nous voyons un autre déchaînement de la
haine du diable, quand il chercha à arrêter l’oeuvre, par cette
femme possédée d’un esprit de python qui semblait aider cette
oeuvre, mais en fait la corrompait. Cette ruse étant découverte, il
eut recours à la violence, excitant les hommes à battre les apôtres
et à les jeter en prison. Ici, au début de l’histoire de l’Eglise,
les apôtres ayant été retirés de la scène, le diable, à nouveau,
lança une double attaque contre l’Eglise. Il chercha premièrement à
la détourner de son appel céleste par les influences corruptrices de
ceux qui, par leurs pratiques, se disaient juifs, mais ne l’étaient
pas. Ces personnes cherchaient à former une église selon le système
juif en y ajoutant les enseignements chrétiens. Un tel système ne
serait ni une vraie synagogue juive, ni une simple assemblée
chrétienne, mais un mélange des deux et par conséquent rien d’autre
qu’une contrefaçon, une synagogue de Satan. A ce stade de l’histoire
de l’Eglise, cet effort échoua manifestement, car ces instruments de
Satan ne sont pas considérés comme étant l’Eglise. Ils cherchaient
peut-être de fait à agir dans l’assemblée, mais le Seigneur dit :
"Je connais... l’outrage de ceux qui se disent être juifs". Le
Seigneur les connaissait et l’Eglise leur résista.
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V. 10 :
L’attaque par la corruption ayant échoué, il fut permis à Satan
d’avoir recours à la violence ; le Seigneur dit : "Le diable va
jeter quelques-uns d’entre vous en prison". La violence du diable
peut certes causer des souffrances pour le peuple de Dieu, mais elle
est moins dangereuse pour lui que ses ruses. Le Seigneur permet
cette attaque, car, comme Pierre le dit dans son épître, les saints
peuvent être "affligés maintenant pour un peu de temps par diverses
tentations, si cela est nécessaire" (1 Pierre 1.6). Cependant si le
Seigneur juge que l’épreuve est "nécessaire", il y mettra aussi une
limite, et nous lisons : "vous aurez une tribulation de dix jours".
Pierre dit pareillement que ces diverses tentations ne sont que
"pour un peu de temps". Le Seigneur peut laisser Satan jeter
quelques-uns en prison, mais il ne lui permet pas de dépasser les
dix jours qu’il a fixés.
Le Seigneur ne cache pas aux fidèles le chemin qui est devant eux.
Souffrance, prison, et peut-être martyre, seront leur portion.
Néanmoins, il les encourage : "Ne crains" pas, "Sois fidèle", et
cela même jusqu’à la mort, car au-delà de la mort il y a la couronne
de vie. Le Seigneur place devant eux la croix pour le temps présent,
et la couronne pour l’avenir. Autrefois, le Seigneur avait dit à ses
disciples : "Ne craignez pas ceux qui tuent le corps et qui après
cela ne peuvent rien faire de plus" (Luc 12.4). Au-delà de la mort,
ni hommes ni démons n’ont plus aucun pouvoir. Ils ne peuvent toucher
l’arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu, ni la couronne de
vie qui attend le martyr fidèle.
Si, dans cette vie, il est parfois permis au diable de susciter des
persécutions contre les saints, il n’est pas à craindre qu’ils
soient vaincus, mais, comme le Seigneur dit à ces saints dans la
souffrance : C’est "afin que vous soyez éprouvés". Cette épreuve
n’est pas l’épreuve de la chair, mais l’épreuve de la foi. C’est
pourquoi, le Seigneur dit : "Sois fidèle". Le Seigneur pouvait dire
à Pierre : "Simon, Simon, voici, Satan a demandé à vous avoir pour
vous cribler comme le blé ; mais moi, j’ai prié pour toi afin que ta
foi ne défaille pas ; et toi, quand une fois tu seras revenu,
fortifie tes frères" (Luc 22.31, 32). Des années plus tard, nous
entendons Pierre fortifier ses frères. Il leur rappelle que les
hommes éprouvent leur or par le feu, mais que l’épreuve de leur foi
est bien plus précieuse que celle de l’or qui périt (1 Pierre 1.7).
Aussi, ne doivent-ils pas être surpris si Dieu éprouve la foi de ses
saints en les faisant passer par la fournaise ardente de la
persécution. S’il les afflige ainsi, c’est afin que l’épreuve de
leur foi "soit trouvée tourner à louange, et à gloire, et à honneur,
dans la révélation de Jésus Christ". La mort du martyr au jour de la
souffrance aboutira à la couronne de vie au jour de la gloire.
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V. 11 :
Les "dix jours" de violente persécution peuvent être passés, mais
nous devons néanmoins écouter ce que l’Esprit dit aux assemblées. Le
message à Smyrne aux jours de sa violente persécution s’adresse à
nous, en ce temps de profession facile. Il nous parle du vrai
caractère du monde sous le pouvoir de Satan et nous rappelle les
deux manières par lesquelles le monde peut détourner l’Eglise de sa
fidélité à Christ. D’une part, il corrompt l’Eglise par une religion
mondaine, mélange de judaïsme et de christianisme; ou, si cela est
sans effet, il la persécute ouvertement. Nous sommes aux derniers
jours de la chrétienté:
la corruption a si entièrement imprégné la vaste masse de la
profession chrétienne, qu’il est à peine nécessaire que Satan la
persécute. Néanmoins, ni le diable, ni le monde n’ont changé dans
leur hostilité à Christ.
La promesse au vainqueur est bien de saison en ce jour de
persécution. Il n’aura point à souffrir de la seconde mort. Le corps
peut souffrir sur le chevalet du bourreau ou dans les flammes du
bûcher, mais l’âme du croyant ne peut pas souffrir de la seconde
mort. Le martyre peut séparer l’âme du corps, mais la seconde mort
ne séparera jamais de Dieu l’âme du croyant. Cette promesse est de
nature à encourager le vainqueur au travers des souffrances qui
peuvent aller jusqu’à la mort.
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Hamilton Smith (1863-1943)
TransAnatolie Tour
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Tourism