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Philadelphie:
(Villes Antiques, izmir, Anatolie, Turquie)
Ville de la province romaine d'Asie, à l'ouest de la Turquie moderne. Fondée
au IIe siècle av JC, elle est située au seuil d'une région fertile (la porte
ouverte d'Ap 3.8) qui était exposée à de fréquents tremblements de terre;
l'un d'eux la détruisit en l'an 17; elle fut reconstruite et reçut le nom de Néocésarée
(Apocalypse 3:12). Elle possédait de nombreux temples, où se déroulaient des
fêtes religieuses, et ses habitants étaient connus pour leur fidélité
(Apocalypse 3:8). L'église y avait rencontré l'opposition des Juifs
(Apocalypse 3:9).
Philadelphie - Apocalypse 3.7-13
Ainsi, chez ce résidu philadelphien, il y a une absence totale de tout ce
qui attire l’attention du monde, mais il s’y trouve ce qui est d’un très
grand prix aux yeux du Seigneur...
Messages aux 7 Eglises de l’Apocalypse Philadelphie - Apocalypse 3.7-13
L’étude des messages aux sept assemblées conduit à la conclusion que les
quatre dernières, en contraste avec les trois premières, présentent un état
qui se continue jusqu’à la fin de la période de l’Eglise. On verra par la
suite qu’il y a une différence d’ordre général entre les deux premières
et les deux dernières de ces assemblées.
Thyatire et Sardes montrent prophétiquement les traits que présentent
devant le monde ces deux grands systèmes ecclésiastiques, la papauté pour la
première et le protestantisme pour la seconde. Cependant quand nous en arrivons
aux deux dernières églises, il est clair que les traits que nous y trouvons ne
correspondent pas à des systèmes ecclésiastiques définis qui peuvent être
reconnus dans le monde ou par lui. Ces églises présentent certains traits que
le Seigneur relève, soit pour les approuver, et c’est le cas de Philadelphie,
soit pour exprimer son profond dégoût, et c’est le cas de Laodicée.
Ainsi, avec Thyatire et Sardes, nous avons les grands systèmes ecclésiastiques
qui occupent aux yeux du monde une position importante, et dans chacun de ces
systèmes un résidu pieux connu de Christ. A Philadelphie, nous avons un résidu
pieux, non plus au sein de l’église, mais à part de Thyatire et de Sardes,
ayant certains traits moraux approuvés par le Seigneur. Ce résidu attend la
venue du Seigneur ; il ne vise nullement à former un système ecclésiastique
structuré selon des moyens humains, qui pourrait compter aux yeux des hommes.
C’est là l’encouragement suprême pour ceux qui désirent être fidèles
au Seigneur en un jour de ruine : ces messages assurent que, lorsque l’état
de la profession chrétienne aura atteint un tel point de corruption et de mort,
il se trouvera des âmes, pures de toute corruption, qui auront l’approbation
de Christ, et cela jusqu’à la fin. Ainsi, par ce message à Philadelphie,
nous avons le grand privilège d’apprendre ce qui a l’approbation du
Seigneur en un jour de ruine, afin que nous puissions rechercher sa grâce pour
répondre à sa pensée.
V. 7 : Christ est présenté à cette église comme "le saint, le véritable,
celui qui a la clef de David, celui qui ouvre et nul ne fermera, qui ferme et
nul n’ouvrira". Le Seigneur ne se présente plus dans ses fonctions
officielles en relation avec les églises, tenant les sept étoiles et marchant
au milieu des sept lampes d’or, mais dans ses perfections morales comme celui
qui est "le saint" et "le véritable". Non seulement il est
absolument saint, mais il est fidèle à ce caractère de sainteté, fidèle à
Dieu et fidèle à sa propre parole. Cependant, s’il se présente ainsi aux
siens, c’est afin qu’ils montrent des caractères semblables. S’il se présente
sous ces traits moraux, c’est pour qu’ils soient eux-mêmes moralement
conformes à lui. Il ne leur demande pas de fonder une organisation ecclésiastique,
ou d’essayer de faire une église modèle au milieu de la ruine, mais ce
qu’il désire, c’est qu’au milieu des ténèbres grandissantes de la chrétienté,
on trouve un peuple qui présente les perfections de son caractère de saint et
de véritable. Cela impliquera certainement, d’un côté, la séparation de la
corruption de la chrétienté, et de l’autre, le maintien de la vérité tout
entière.
De plus, le Seigneur est présenté comme ayant la clef de David. C’est une
allusion à Esaïe 22.21, 22. Le prophète, prenant Eliakim comme type, parle du
gouvernement de ce monde qui sera donné à Christ, car l’Eternel dit :
"Je mettrai la clef de la maison de David sur son épaule". Il y a
deux symboles du gouvernement : l’épée et la clef. L’épée parle du
gouvernement s’occupant du mal pour le contenir. La clef parle plutôt du
gouvernement ouvrant un chemin pour que le droit l’emporte. Ici, il ne
s’agit pas de l’administration dans l’Eglise, mais plutôt du gouvernement
dans le monde, un gouvernement qui ne souffre aucune résistance et qui amène,
même dans un monde hostile et en dépit de l’état de l’église, un état
de fait qui permet au Philadelphien de se conduire selon la pensée du Seigneur.
Le temps n’est pas encore venu pour le Seigneur d’utiliser l’épée, mais
ne peut-il pas agir selon son pouvoir gouvernemental, dans la mesure où cela
est nécessaire, pour ouvrir une porte devant ceux qui cherchent à répondre à
sa pensée, et leur permettre de mener à bien son oeuvre ? S’ils
cherchent à revêtir le caractère de Christ, n’auront-ils pas le secours de
Christ et n’éprouveront-ils pas qu’il les conduira, ouvrant une porte ici,
en fermant une autre là, selon les décrets de sa parfaite sagesse ? Il
leur appartient de veiller à ce que, séparés des vases à déshonneur et
s’appliquant à porter le caractère qui plaît à Christ, ils soient préparés
pour un service utile au Maître. Ils verront alors qu’il ouvre une porte pour
mener à bien son service. Et il leur donne l’assurance que nul homme, quelque
puissant qu’il soit dans ce monde, quelque violente que soit son opposition à
la vérité, ne sera capable de fermer la porte qu’il a ouverte. Quelle
consolation de savoir que le Seigneur tient la clef et qu’en dépit de la
corruption à l’intérieur du cercle chrétien ou de l’opposition venant du
dehors, il peut préparer pour son peuple un chemin que rien ne peut obstruer.
V. 8 : Cette présentation du Seigneur à son église est suivie par
l’expression de son approbation : il ne lui fait aucun blâme. Il relève
trois traits qui motivent sa satisfaction.
D’abord, le Seigneur dit : "Tu as peu de force". Cette
assemblée n’est marquée par aucune démonstration de puissance qui
attirerait l’attention du monde. Au début de l’histoire de l’Eglise, il y
avait bien eu une démonstration de puissance qui avait attiré l’attention du
monde. Le don des langues avait stupéfié la multitude ; des oeuvres
puissantes avaient étonné le monde, et la puissance de l’Evangile l’avait
bouleversé. Manifestement, tous les dons - signes si impressionnants au yeux du
monde - étaient entièrement absents à Philadelphie, et nous pouvons donc nous
attendre à ce que ces manifestations miraculeuses ne soient pas trouvées parmi
ceux qui ont l’approbation du Seigneur en un jour de ruine. "Peu de
force", ce n’est pas là un trait qui offre de l’intérêt pour la
chair ou qui attire le monde. Le monde admire la force ; Dieu se plaît à
accomplir son oeuvre par de faibles instruments. Ainsi, à Philadelphie, le
Seigneur s’associe à ceux qui n’ont que peu de force et les emploie à son
service. Il dit : "J’ai mis devant toi" - devant celui qui a
peu de force - "une porte ouverte". Leur sagesse n’est pas alors de
s’attribuer une puissance qu’ils n’ont pas, ni de convoiter des dons qui
ont disparu, mais plutôt de reconnaître leur état véritable - leur peu de
force - et ainsi trouver le soutien du Seigneur, celui qui a toute puissance,
qui tient la clef, et à qui nul homme ne peut résister.
Thyatire représente un système qui s’arroge une puissance propre à
mettre le monde sous son sceptre ; Sardes, un système qui recherche la
puissance et les ressources du monde. Philadelphie représente un petit résidu
séparé du monde, n’ayant que peu de force, bien que derrière sa faiblesse
se trouvent la grande puissance et le soutien du Seigneur.
Ensuite, le Seigneur peut dire de Philadelphie : "Tu as gardé ma
parole". Pas simplement la Parole dans son ensemble, quelque vrai que cela
puisse être des Philadelphiens, mais la Parole de Christ. La Parole de Christ
ne désigne-t-elle pas la pleine révélation du christianisme qui nous a été
communiquée par Christ lui-même lorsqu’il était sur la terre, et plus tard
par les révélations faites aux apôtres par Christ dans la gloire ? Sa
parole est la vérité chrétienne tout entière et suggère qu’à
Philadelphie, il n’y a pas seulement la redécouverte de certaines vérités,
comme à Sardes, mais la redécouverte de toute la vérité chrétienne. Ensuite,
"garder" la Parole implique qu’elle est conservée précieusement
dans le coeur et qu’on lui obéit dans la vie. Le Seigneur ne dit pas :
tu as exposé ou enseigné la parole, bien que cela puisse être vrai, mais il
met l’accent sur le grand fait que sa parole est gardée. Ceux qui ont peu de
force ont peut-être peu de dons, mais ils peuvent être marqués par ce qui est
d’une bien plus grande valeur aux yeux du Seigneur : l’obéissance à
sa parole. Entourés par une grande profession qui a abandonné la Parole pour
les traditions des hommes, ou pour la connaissance faussement ainsi nommée, ou
pour des interprétations et applications ingénieuses de la Parole à l’appui
de leurs idées fantaisistes, il y a ceux qui, secouant les chaînes de la
tradition, reviennent à la Parole de Christ, la gardent précieusement dans
leur coeur et cherchent à l’appliquer dans leur vie.
Enfin, le Seigneur dit de cette église : "Tu n’as pas renié mon
nom". Le nom dans l’Ecriture met en valeur la renommée d’une personne.
Le nom de Christ est la parfaite expression de tout ce qu’il est dans sa
glorieuse PERSONNE, aussi bien que tout ce qu’il a fait dans son oeuvre
merveilleuse. Son nom de JESUS parle de son oeuvre salvatrice. Son nom
d’EMMANUEL parle de sa glorieuse personne. Thyatire représente un système
qui s’arroge pour lui-même la place et la puissance qui appartiennent à
Christ seul, Tête de son Eglise, et ainsi usurpe la gloire qui appartient à
Christ. Sardes prend ce nom pour en faire étalage devant le monde et déshonore
ainsi le nom de Christ pour ajouter de l’éclat au sien. A Philadelphie, il y
a ceux qui ne sont peut-être pas capables d’exposer toutes les gloires de ce
nom, de répondre en les réfutant aux incessantes attaques contre son nom, mais
il peut être au moins dit d’eux que, malgré toutes les attaques de
l’ennemi contre la gloire de Christ, ils ont refusé de renier ce nom. Ils
n’ont pas renié la gloire de sa Personne, ni la grandeur de son oeuvre.
On pourrait penser que le fait de ne pas renier ce nom n’est pas tellement
méritoire. Il n’y a rien de directement positif dans un tel témoignage.
Cependant, le Seigneur attache du prix à trouver en un jour de ruine, des âmes
qui refusent de renier son Nom. Même dans les jours sombres d’apostasie,
lorsqu’Achab régnait en Israël et qu’Elie défendait la gloire de
l’Eternel, cela pouvait paraître peu de chose que sept mille hommes n’aient
pas fléchi les genoux devant Baal, mais cette fidélité a l’approbation du
Seigneur.
V. 9 : Le message annonce ensuite que ceux qui se rassemblent dans
l’amour fraternel, dans la séparation de la chrétienté corrompue et dans
l’obéissance à la Parole de Christ, rencontreront l’opposition. Garder la
Parole de Christ suggère que ce résidu pieux est retourné aux principes de
l’Eglise révélés dans cette Parole. Cela excite naturellement l’hostilité
de ceux qui s’en sont détournés et ont cherché à façonner l’église
suivant le modèle juif.
Cette opposition, bien que sous des dehors religieux, se révèle satanique
dans son origine. Face à ceux qui ont été ramenés à la vérité de la
Parole de Christ et marchent alors selon la lumière qui y est révélée, Satan
se dresse non par la persécution comme à Smyrne, mais en soulevant ceux qui prétendent
être la vraie Eglise, avec une sacrificature héréditaire selon le modèle
juif. Ceux-ci peuvent regarder avec un mépris non dissimulé un rassemblement
qui cherche à obéir à la Parole de Christ, mais le temps viendra où ils
seront contraints de reconnaître que l’amour et l’approbation de Christ
reposent sur ceux qu’ils méprisent.
Ainsi, chez ce résidu philadelphien, il y a une absence totale de tout ce
qui attire l’attention du monde, mais il s’y trouve ce qui est d’un très
grand prix aux yeux du Seigneur - "je t’ai aimé". En rapport avec
cette église, il n’est fait aucune mention d’oeuvre et de travail comme à
Ephèse ; ni d’amour et de service comme à Thyatire ; il n’y a
pas non plus un grand système ecclésiastique que les hommes peuvent prendre en
considération, comme à Sardes. Aux yeux des hommes, tout est faiblesse, ce qui
suscite leur mépris. Mais cette faiblesse même que les hommes tournent en
ridicule, leur assure le soutien du Seigneur ; et les traits moraux de
Christ, qui provoquent l’opposition de Satan, rendent ce petit résidu très
précieux au regard du Seigneur et très cher à son coeur.
V. 10 : De plus, si ce faible résidu est préservé de l’opposition
présente de Satan, il sera aussi gardé de l’heure de l’épreuve qui va
venir sur la terre habitée tout entière. Le fait que le Seigneur puisse dire
à Philadelphie : "Tu as gardé la parole de ma patience" suggère
qu’avec la redécouverte de la pleine vérité concernant l’Eglise, il y a
eu un réveil de son espérance : la venue du Seigneur pour régner en
gloire. Aujourd’hui, la forme que prend le royaume à venir est le "royaume
et la patience en Jésus" (1.9). Les fidèles attendent le royaume et la
manifestation de Jésus Christ ; et Christ attend, assis sur le trône de
son Père, jusqu’à ce que ses ennemis soient devenus son marchepied. Ceux qui
gardent la parole de sa patience partagent l’attente présente de Christ. Ils
savent que c’est le temps d’attendre, et regardent avec bonheur vers le
temps du règne.
Entre ce temps d’attente et le règne, il y aura l’heure de l’épreuve
qui va venir sur la terre habitée. Aux saints qui gardent la parole de la
patience de Christ, il est annoncé que l’Eglise sera gardée de l’heure de
l’épreuve. Nous apprenons par d’autres Ecritures comment cela aura lieu.
L’apôtre Paul a reçu une révélation par la parole du Seigneur : à sa
venue, le Seigneur enlèvera son Eglise de la scène de l’épreuve et la
prendra auprès de lui ; et ainsi, elle viendra avec lui quand il apparaîtra
pour régner.
Bien qu’il soit spécifié, en rapport avec ces fidèles, qu’ils seront
gardés de l’heure de l’épreuve, il est également vrai que tous les saints
de l’époque actuelle seront gardés des jugements venant sur toute la terre.
De la même manière, il est absolument vrai qu’aucun croyant n’aura à
souffrir de la seconde mort, et cependant cette promesse est uniquement donnée
en rapport avec le vainqueur de Smyrne. Le fait est que ces promesses sont
vraies pour tous les croyants ; cependant certaines sont rappelées dans
des cas particuliers, pour apporter la consolation et l’encouragement nécessaires
à des croyants traversant des circonstances spéciales.
V. 11 : Suit alors une autre parole d’encouragement et
d’avertissement. Le Seigneur dit : "Je viens bientôt ; tiens
ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne". En présence
des adversaires, le Seigneur encourage ce résidu par la pensée de sa venue
prochaine. Ils n’auront pas longtemps à faire face à l’opposition et à
lutter, car il vient bientôt. Le temps est court ; qu’ils veillent à
tenir ferme, à ne pas abandonner ce qui a été remis en lumière pour eux, à
ne pas capituler dans la lutte, dans les derniers moments avant le retour du
Seigneur.
Cet appel même à tenir ferme implique qu’un effort sera fait par
l’ennemi pour les amener à abandonner ce qu’ils ont. Ils n’auront pas
lieu d’être surpris devant les incitations diverses à abandonner les vérités
de la Parole que le Seigneur leur a fait retrouver, et à délaisser le chemin
de séparation face à la corruption de Thyatire et de Sardes.
Ils sont ensuite mis en garde quant au grave danger de ne pas tenir ferme et
de perdre ainsi leur couronne. Ce n’est pas simplement "une couronne",
mais "ta couronne", c’est-à-dire leur couronne personnelle et
distinctive, leur propre couronne. Ce qui distingue les Philadelphiens, c’est
qu’ils chérissent les vérités concernant Christ et l’Eglise dans un jour
où, de tous côtés, ces vérités sont reniées. Ayant recouvré
l’intelligence et la mise en pratique des vérités concernant Christ et
l’Eglise, ils sont constamment en danger de les abandonner et d’être entraînés
dans la chrétienté environnante, corrompue, superficielle et présomptueuse.
D’où l’exhortation : "Tiens ferme". Tous les efforts de
Satan seront faits pour amener le Philadelphien à abandonner ce qui lui a été
redonné d’une manière si précieuse. L’ennemi plaidera volontiers le
service des saints et les besoins des pécheurs si, ce faisant, il peut amener
le Philadelphien à abandonner ce qu’il a. "Il y a un petit nombre de
saints à Sardes", dira-t-il, "qui n’ont pas souillé leurs vêtements,
et il y a des pécheurs dans le besoin à Laodicée, pauvres, aveugles et nus.
Va à Sardes pour aider ces saints, et va à Laodicée pour atteindre ces pécheurs".
Mais retourner sous quelque prétexte que ce soit à ce que le Seigneur condamne,
c’est abandonner ce que le Seigneur approuve. Toutes les séductions de
l’ennemi sont réfutées par les paroles d’avertissement du Seigneur :
"Tiens ferme". Si le Philadelphien "tient ferme", le
Seigneur ouvrira sans aucun doute des portes pour aider son peuple où qu’il
soit et répondra aux besoins des pécheurs où qu’ils se trouvent.
L’exhortation à "tenir ferme" ne suggère-t-elle pas que des temps
de réveil peuvent être suivis par des temps de déclin au cours desquels
beaucoup risquent d’aller à la dérive et de perdre leur couronne ?
Privilège précieux, certes, que d’être un Philadelphien, mais Philadelphie
n’est pas un havre de paix où les fidèles peuvent s’installer, mais plutôt
un cercle que Christ bénit de son approbation. Pour cette raison, Philadelphie
est la cible spéciale des attaques de l’ennemi ; d’où le besoin
constant de combattre pour la foi, et de "tenir ferme" ce qui a été
reçu.
V. 12 : Comme dans les autres assemblées, il y a à Philadelphie une
promesse pour le vainqueur. La mention d’un vainqueur pourrait sembler singulière,
vu que, dans cette église, le Seigneur ne trouve rien à condamner. Pourtant,
pour vaincre, il faut faire face à l’opposition, et la nécessité de tenir
ferme implique la victoire sur la tentation d’abandonner.
Les promesses au vainqueur sont très précieuses. Celui qui demeure fidèle
à Christ dans les jours sombres de l’histoire de l’Eglise, qui est
satisfait de demeurer dans l’obscurité et de n’avoir que peu de force, dans
le jour où l’Eglise croit pour être un temple saint dans le Seigneur,
deviendra une colonne dans l’Eglise quand le temple de Dieu sera achevé. Si,
dans un jour où la profession chrétienne cherche à l’envie le pouvoir et
l’approbation du monde, il se trouve des fidèles satisfaits d’avoir
l’approbation secrète du Seigneur, gardant sa parole quand la profession chrétienne
fait grand cas de la parole de l’homme ; si, dans un tel jour, ils
placent son nom au-dessus de tout nom, alors, au jour de la gloire, il mettra
sur eux le nom de son Dieu, le nom de la cité de son Dieu, et son nouveau nom
à lui. S’ils ne renient pas ce nom au jour où les hommes le professent
seulement pour le déshonorer, ils porteront son nom au jour de la gloire, quand
le monde entier devra fléchir les genoux au nom de Jésus.
V. 13 : Le message se termine par l’exhortation habituelle à celui
qui a des oreilles pour écouter, à prendre garde à ce que l’Esprit dit aux
assemblées. Il n’y a peut-être rien à condamner dans cette église ;
pourtant, il incombe aux Philadelphiens d’écouter ce que l’Esprit a à dire
aux autres assemblées aussi bien qu’à eux-mêmes. Pour avoir la pensée du
Seigneur, ils doivent prendre garde au message qu’il adresse à chacune des
assemblées. Prêter l’oreille à ce que l’Esprit a à dire à une assemblée
particulière ne peut aucunement nous décharger de la responsabilité d’écouter
le message adressé à d’autres assemblées et de nous conduire selon ses
directives.
Hamilton Smith (1863-1943)
TransAnatolie Tour
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Tourism
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